—Syntheses Individuelles

Ariel CLAUDET :

Dans un premier temps, je fus très vite emballé par l’idée d’un TPE. Déjà l’année dernière, j’étais enthousiaste à l’idée de ce travail collectif. Tout d’abord, lors de la recherche d’un sujet, l’idée m’est venue d’utiliser ce qui m’avait été présenté comme une légende urbaine : le mélange Bailey’s et Schweppes, le mélange des deux breuvages produit un ciment très solide en quelques secondes. C’est lors des premières recherches autour du mélange des deux boissons que les complications débutèrent et que nous fûmes tous calmés dans nos ardeurs de chercheurs en herbe.
Nous décidâmes alors de nous généraliser. L’idée de mélange dangereux ou avec une expérience impressionnante à réaliser nous plaisant, nous nous sommes donc dirigés vers les mélanges de produits ménagers dangereux.
Mais lesquels choisir ? Nous avons donc décidé de laisser un spécialiste nous guider, c’est là que le concept de démarche naquit : un spécialiste nous indiquerait quelques mélanges, soit les plus dangereux, soit les plus fréquents ; nous en réaliserions les expériences puis les étudieraient. Mais c’est là où ce sont enchaînées les grosses complications. Nous avons été confrontés à un grand nombre de personnes désagréables qui ne voulaient pas nous aider par simple solidarité, ou bien étaient bloquées par la confidentialité (les données brutes des hôpitaux). Exceptée la documentaliste du Centre Anti-Poison de Paris qui nous a été d’une grande aide ; sans sa disponibilité, nous serions restés bloqués encore longtemps ou aurions changé de sujet.
Mattéo eut donc la merveilleuse idée du documentaire-fiction qui nous permettait d’intégrer toutes les documentations que nous pourrions obtenir pour nous faire diriger fictivement vers les mélanges qui nous arrangeaient le plus.

Nous prîmes une voie alternative. Par le biais de ce blog, nous avons pu intégrer notre touche personnelle aux recherches. C’est là un aspect que j’ai tout particulièrement apprécié dans cette démarche. Nous avons combiné nos talents : Mattéo à la caméra, Félix pour l’aspect compréhension du jargon de physique et moi-même autour de l’aspect technique (le blog) et dans l’organisation de la construction du travail, et nous tous quant aux recherches et à la rédaction des articles.

Pour ce qui est de l’aspect travail, étant habitué aux exposés et diverses présentations classiques, je ne m’attendais pas à la nécessité d’un tel approfondissement et à la somme de travail conséquente.
Ce devoir m’aura éclairci quant à la somme et le type de travail à fournir après le baccalauréat, c’est un travail où l’abstrait est banni, la spécialisation est de plus en plus précise et la connaissance plus dirigée, mais beaucoup plus poussée.

Ce fut un plaisir de réaliser ce TPE. Je me serais révélé un esprit collectif prononcé et, surtout, me serais épanoui lors de ce travail bien concret dans un cycle où les programmes conçus sont abstraits.




Félix CHEYSSON :


Au début de l’année, lorsqu’on m’annonçait qu’on devrait faire un TPE, je me suis questionné sur ce travail, bien que mon grand frère m’en avait déjà parlé. Le TPE était une nouveauté pour moi : je n’avais encore jamais effectué un travail très approfondi sur un domaine particulier. Ainsi, en compagnie de bons amis, nous avons cherché un sujet.
L’idée nous est d’abord venue avec le mélange Schweppes-Bailey’s, « boisson » qui se solidifie lors de la mise en contact des deux produits. Nous pensions que l’ingestion accidentelle (ou volontaire) de ce cocktail pouvait entraîner la solidification du mélange dans l’estomac, et donc la mort, si ingestion de trop grande quantité. Ainsi nous est venue l’idée de notre TPE : mélanges de produits anodins pouvant entraîner de graves accidents.

Nous décidâmes alors d’une démarche : trouver un spécialiste des accidents fréquents survenant à la suite d’un mélange de deux produits du quotidien, faire une interview filmée, et tirer de cet entretien le ou les mélanges compatibles à notre TPE que nous pourrions exploiter. Nous fîmes donc de nombreuses recherches, afin de trouver l’homme qui nous éclairerait. Mais elles furent infructueuses : aucun hôpital ne voulait nous accorder une entrevue. Heureusement, la découverte du Centre Anti-Poison nous redonna espoir, bien que l’entretien avec un spécialiste ne soit pas envisageable.
Nous nous lançâmes donc dans une série de recherches, afin de trouver le mélange à étudier. Un produit attira particulièrement notre attention : l’eau de Javel. De nombreux accidents étaient survenus à cause de mélanges dans lequel ce produit intervenait. C’est donc à partir de ce produit que nous construisîmes notre TPE, dont voilà le résultat un peu plus haut.


Cette démarche, bien qu’intéressante, posait un problème : tant que nous n’avions pas trouvé de spécialiste, nous ne pouvions commencer la rédaction de notre TPE. Ainsi, plus le temps passait et plus j’angoissais à l’idée qu’il faudrait bientôt faire le TPE dans l’urgence. Bien que ma découverte fortuite du Centre Anti-Poison me permît de reprendre confiance, il fallut plusieurs semaines pour enfin trouver des données concrètes. Seuls trois mois nous séparaient alors de la remise des TPE. C’était donc bien dans l’urgence que nous avions à rédiger notre TPE, et chaque jour je m’inquiétais à l’idée que nous ne rendrions pas notre TPE à temps. Finalement, nous réussîmes à finir notre TPE à temps, ceci me débarrassant d’un travail qui s’ajoutait aux nombreux autres devoirs que je devais finir pour la même semaine.


Bien que je me sois un peu désintéressé du sujet en début d’année, l’angoisse permanente me rappela rapidement au travail, et je donnais donc le meilleur de moi-même pour rendre ce TPE le plus intéressant, le plus captivant possible, pendant les derniers mois qu’il nous restait.
Ainsi je puis dire que l’expérience du TPE, ce cheminement long et parfois pénible, cet « exposé géant », fut enrichissant pour moi. C’est ainsi avec un certain regret, mais aussi un soulagement, que j’apprends que le TPE est supprimé en terminale. Bien que je n’aurai pas à m’investir de la sorte l’année prochaine, ceci me débarrassant d’un long et difficile travail, je ne pourrai donc pas, connaissant maintenant bien la démarche du TPE, produire un travail que j’aurai pu étayer par mon expérience.


Sur ce, j’espère que vous aurez un certain plaisir à découvrir ce TPE et ces quelques lignes (car quoi de plus ennuyeux et énervant que de lire quelque chose d’inintéressant).




Matteo CARREGA :

Ce TPE a été une belle, longue et épineuse aventure. Au début de l’année je me suis questionné sur son utilité. Je n’arrivais pas à comprendre à quoi cela pouvait servir. Mais maintenant, avec du recul, je peux trouver une réponse à mes questions. Je l’ai perçu comme une production commune mettant en œuvre les qualités de chacun, et nous préparant à des épreuves orales telles que le bac.

Le travail collectif a permis de souder des amitiés et de créer un esprit de groupe. Presque tout le monde a rempli sa tâche, même si parfois des disputes ont éclaté. Des mésententes ont eu lieu, mais tout ceci a été constructif pour avancer sans hypocrisie et dans de bonnes conditions. Chacun a apporté sa touche à cette peinture ici scientifique. Chacun a mis en valeur ses capacités, ce qui fait le charme de l’esprit de groupe. Pour ma part j’ai pris un grand plaisir à réaliser les vidéos, étant passionné de cinéma et voulant en faire un projet professionnel. Ceci à créé une motivation en moi, m'a immergé dans le sujet.

Nous sommes tombés sur ce sujet grâce à un concours de circonstances. Tout d’abord, nous étions lancés sur la voie suite au mélange du Schweppes et du Bailey’s qui se solidifie. Nous étions fascinés par cette expérience. La dangerosité de cette réaction, si elle venait à s’effectuer dans l’estomac d’un être humain, nous a ouvert la porte sur le sujet actuel : les mélanges dangereux à partir de produits du quotidien.

Nous avons tout d’abord eu un peu de mal à démarrer et à trouver des informations. Toutes nos recherches n’aboutissaient à rien de vraiment concret. Puis comme touchés par la grâce,nous sommes tombés sur une fort sympathique personne au centre anti-poison de l’hôpital Fernand Widal. Celle-ci nous a gentiment aidés pour la recherche documentaire. Grâce à ces documents recueillis, nous avons pu apporter de la matière à notre TPE et démarrer réellement le travail. Malgré d’autres problèmes qui nous ont barrés la route, tels que l’interview ou l’expérience, nous avons su faire avec, nous adapter aux circonstances. Nous avons essayé de construire un TPE avec du sérieux, de la rigueur, en essayant de le pimenter d’originalité. En se mettant dans votre peau, correcteur, nous avons constaté que si quelques idées sortaient du classique, ceci nous et vous ferait plaisir. Tout au long de l’année, il y a eu une remise en question de soi même : « Est-ce un bon sujet ? Mais alors quoi d’autre ? Non c’est un bon sujet. Mais en es-tu sûr ? Va-t-on le rendre à temps ? Avons-nous assez d’informations ? Doit-on plus creuser ? » Avec l’aide des professeurs, nous avons pu canaliser nos efforts.
Parfois au cour des mois, le TPE s’est transformé en poids insupportable. Avec tout le travail à fournir en cours, le temps pour le développer était restreint. Malgré tout, nous avons aussi un peu traîné et perdu ainsi du temps inutilement. Je ne voulais pas vraiment affronter le TPE en face en me disant : « On a le temps ». Mais une fois que le temps nous a rattrapé, que le sablier a rendu son dernier grain de sable, alors il n’y avait plus de doutes, que des certitudes, il fallait finir ce TPE et vite. Tout d’un coup, tout s’est accéléré. C’est ainsi que nous l’avons terminé sur le fil. Bizarrement, je n’ai jamais été vraiment anxieux, j’étais serein et persuadé que nous le finirions à temps même si mon inconscient était nerveux. Lorsque le dernier mot est venu se placer dans la dernière phrase, lorsqu’il fut fini une fois pour toutes, alors j’en étais fier. J’ai sué mais j’y suis arrivé, me suis-je dit, et c’est ce moment qui se goûte avec délice.

Voici quelques impressions que j’ai ressenties en espérant ne pas vous avoir ennuyé, lecteur et correcteur.




Balthazar ABECASSIS :

J’ai tout d’abord ressenti une grande excitation à l’idée de faire notre travail sur les mélanges dangereux des produits du quotidien : je m’imaginais surement en train de fabriquer des bombes artisanales avec du savon (dans le rôle de Brad Pitt dans « Fight club »). Mais je me suis vite rendu compte que notre travail ne consisterait pas, heureusement, à découvrir les subtilités des explosifs ménagers.
Contrairement à ce que nous pensions au début de l’année, les informations sur ce sujets sont rares et plus encore les personnes qui se spécialisent dans cette branche. Nous avons eu du mal à trouver des renseignements, ce qui m’a découragé et m’a poussé à me désintéresser du sujet. De plus, nos professeurs nous ont interdit d’expérimenter les mélanges dangereux que nous avions extraits de nos maigres quantités de documents. Imaginez-vous alors dans quel découragement je me suis trouvé : Nous n’avions rien, notre TPE se résumait peu ou prou à une seule chose : son titre.
Mais là, je dois féliciter mes camarades Ariel, Félix et Matteo qui n'ont pas baissé les bras et trouvé quelques moyens pour passer outre les difficultés (reconstitutions, docu-fiction, humour...)
Mais finalement, à force d’efforts, nous avons réussi à trouver quelques idées, qui, j’espère, ne vous déplairont pas. Gâace à la bonne volonté de l’équipe entière, nous avons remédié aux problèmes majeurs de notre TPE.